La consommation mondiale de vin a légèrement progressé en 2012, toujours soutenue par les Etats-Unis et surtout la Chine, selon des estimations publiées jeudi par l'Office international du vin (OIV).
La consommation mondiale s'est élevée l'an dernier à 245,2 millions d'hectolitres (Mhl), en hausse 0,6 % sur un an (1,4 Mhl).
En Europe, le marché est resté atone avec des situations très disparates. En France, la consommation devrait atteindre un peu plus de 30 millions d'hectolitres, soit près d'un million de plus qu'en 2011.
En Allemagne, au Portugal et en Grèce, la consommation est quasi stable et elle recule en Espagne ou en Italie, respectivement de 600.000 hectolitres et 400.000 hl.
Aux Etats-Unis, pays en passe de devenir le premier marché intérieur mondial en volume selon l'OIV, la consommation a progressé de 2 % à 29 millions d'hectolitres (0,6 Mhl).
Seule la Chine affiche une croissance insolente de 9 % avec une consommation de près de 18 millions d'hectolitres. La hausse de la production intérieure semble être le principal motif de cette progression qui n'a vraiment pas profité aux importations.
« Il s'agit donc, en 2012, d'une confirmation du coup d'arrêt au recul de la consommation mondiale consécutif à la crise [...] sans néanmoins retrouver d'ores et déjà le rythme de développement de la demande mondiale d'avant la crise », commente l'OIV.
Les exportations sont, quant à elles restées, stables à 101,4 millions d'hectolitres. Face à des récoltes modestes, « l'Italie demeure le premier exportateur mondial en volume avec 21,5 Mhl exportés en 2012, suivi par l'Espagne, à 19,1 Mhl. En troisième position, les exportations de la France se redressent à 15 Mhl, une hausse de 6 % par rapport à 2011 ».
L'organisme affine par ailleurs ses prévisions de production, données en octobre. Ainsi la production mondiale pour 2012 est estimée à près de 251 millions d'hectolibres, un niveau « très faible ».