Le Crédit Agricole a souhaité, pour son deuxième « baromètre Société & Agriculture » rendu public le 21 février, mettre l'accent sur la vente directe, présentée comme une « tendance de fond » qui « dispose d'ores et déjà de nombreux afficionados ».
Selon un sondage Ipsos réalisé il y a un mois (1), 87 % des Français ont déjà acheté directement à un producteur, alors que près de 4 Français sur 10 (38 %) s'avèrent être de vrais fidèles avec un ou plusieurs achats en direct chaque mois.
Les fruits et légumes occupent le haut du panier de la vente directe pour 65 % des Français ; les œufs arrivent en seconde position (37 %), devant le lait et les fromages (32 %).
La vente à distance reste marginale
L'achat en direct se fait le plus souvent en face-à-face, soit sur les marchés (pour 46 % des Français), soit directement à la ferme (pour 44 %). En revanche, l'achat à distance est encore très marginal : seuls 15 % des Français l'ont déjà pratiqué, que ce soit via une Amap (7 %), leur comité d'entreprise (3 %) ou internet (2 %).
Alors que la qualité des produits arrive en tête des motivations (74 %), le soutien à la production locale se situe en deuxième place (55 %), avant le prix (43 %) ou les bénéfices pour la santé et la sécurité alimentaire (30 %).
Pour 48% des Français, le manque de producteurs à proximité et le manque d'information (31 %) sont aujourd'hui les principaux freins au développement de la vente directe.
Enfin, pour 83 % des Français interrogés, la vente directe constitue un modèle d'avenir. Preuve en est, les Français ayant déjà acheté à un producteur souhaitent le faire plus souvent (75 %). Quant à ceux qui n'ont jamais acheté en direct, 70 % d'entre eux souhaiteraient « s'y mettre ».
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(1) Sondage Ipsos réalisé en ligne du 24 au 29 janvier 2014 auprès d'un échantillon de 1.007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.