Francis Damay, le président du Comité national pour la promotion de l'œuf (CNPO), a indiqué jeudi que des négociations étaient en cours avec la grande distribution pour essayer de trouver un indice qui permette de répercuter les fortes hausses des coûts de production sur les prix de vente en cours de contrat. Les hausses obtenues pour l'instant n'excèdent pas quelques pourcents.
« Faisant suite à la flambée du prix des céréales, le coût de l'alimentation des poules pondeuses a bondi de 46 % entre le niveau le niveau moyen de 2009 et février 2011, a souligné Francis Damay. Le coût de production de 100 œufs est passé en un an de 5,22 € à 6,42 €, soit une hausse de 23 %. » Or dans le même temps, les cours n'ont pas suivi la même tendance. Ils sont bien en dessous de leur niveau de 2009.
Une situation d'autant plus difficile face aux investissements nécessaires pour répondre à la nouvelle réglementation. En effet, à partir du 1er janvier 2012, toutes les poules pondeuses devront être élevées dans des cages aménagées. « Cela représente un investissement moyen de 25 € par poule, c'est le chiffre d'affaires d'un élevage sur un an », insiste Francis Damay. Actuellement, près des deux tiers des élevages de poules pondeuses en cage ont réalisé les aménagements nécessaires.
Il reste un élément positif : la consommation est toujours dynamique. En 2010, les Français ont consommé 14,8 milliards d'œufs, soit 230 œufs par personne. « L'œuf reste la protéine la moins chère, souligne Véronique Gonnier, secrétaire général au CNPO. Il résiste bien à la crise. »