A partir de juillet, l'expérimentation de l'affichage environnemental va débuter sur 1.000 produits courants, lesquels seront assortis de leur bilan carbone, impact sur la biodiversité, l'eau... Les produits alimentaires devront être bien représentés, puisque un tiers des PME participantes sont dans le secteur agroalimentaire.
Avec cette mesure phare du Grenelle, « l'idée est de faire de l'information, une incitation », a déclaré mardi la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), lors d'une présentation des 168 entreprises retenues, parmi les 230 volontaires, pour participer à cette expérimentation.
Ce test de grandeur nature impliquera des grands groupes (avec des grands noms comme Bonduelle) ainsi que des PME, un tiers d'entre elles officiant dans le secteur de l'alimentation. En outre, dix enseignes adhérentes de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution) participeront à l'expérimentation, selon un communiqué de cette dernière.
Plusieurs grandes enseignes comme Casino ou Leclerc (qui n'est pas adhérent à la FCD) expérimentent déjà le contenu en équivalent de leurs produits.
Un avantage donné à la proximité devrait permettre aux produits « made in France » d'être mieux notés, et une réorientation de la production vers des produits plus verts préparera « l'économie de demain », selon elle.
La phase d'expérimentation, qui durera au moins un an, consistera à trouver le meilleur affichage possible. Nombre d'entreprises renverront le client à leur site internet pour avoir accès aux informations en question, quand d'autres vont choisir de les présenter sur une étiquette, directement sur le produit ou simplement au niveau du rayon.
Pour France Nature Environnement, il faut une information « visible, compréhensible et fiable » sur le produit lui-même.
Du côté des industriels, certains s'inquiètent, reconnaît NKM, de la « multiplication des informations sur le packaging », et des problèmes de marketing.
D'où l'idée évoquée par la ministre d'un affichage mixte : donnée de base sur le produit et renvoi à un site internet.
Quant aux critères à retenir, Gaël Virvoulet, représentant de FNE, qui salue « le début d'un processus considérable qui va prendre du temps », appelle à une vaste concertation de tous les acteurs pour les définir.
L'évaluation des opérations débutera à partir du deuxième semestre de 2012, le gouvernement remettra un rapport au Parlement. La généralisation de l'affichage en dépendra.