La Pac fête cette année son 50e anniversaire, avec un slogan : « Un partenariat entre l'Europe et les agriculteurs ».
Une campagne de communication, appelée « PAC @ 50 » a été lancée le 23 janvier pour une année, dans le cadre d'un événement interinstitutionnel réunissant plus de 150 invités (acteurs de l'histoire et de la réforme en cours de la Pac, anciens membres de la commission chargés de l'Agriculture, etc.).
Cette campagne comporte un site web interactif, une exposition itinérante dans toute l'Europe, du matériel audiovisuel et de la documentation sur papier. Elle s'accompagne également d'une série d'événements, qui se dérouleront à Bruxelles et dans les six États membres fondateurs de l'UE : Allemagne (Berlin, le 20 janvier), Italie (Vérone, le 2 février), France (Paris, le 27 février) et Benelux (sous réserve de confirmation, le 4 avril).
« 2012 est une année importante, non seulement pour commémorer ces 50 années d'histoire, mais surtout pour nous tourner vers l'avenir et envisager une nouvelle réforme de la Pac », a déclaré Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'Agriculture.
« En1962, la préoccupation première des Européens était d'avoir suffisamment à manger dans leur assiette. Aujourd'hui, la sécurité alimentaire demeure une question importante, mais d'autres problèmes, tels que le changement climatique et l'utilisation durable des ressources naturelles, nous préoccupent également. Cette campagne va nous aider à réfléchir à cette évolution ».
Le Copa-Cogeca (syndicats et coopératives de l'UE) a salué lundi le 50e anniversaire de la Pac. Son président a affirmé qu'il s'agit de « la seule véritable politique commune, et que ses contributions ont été importantes et fructueuses pour la construction européenne ». « La Pac a également contribué à stabiliser les marchés des produits agricoles de base, à garantir la sécurité alimentaire et à maintenir l'emploi de quelque 40 millions de personnes, principalement dans les zones rurales de l'Union », indique le Copa-Cogeca.
Gerd Sonnleitner, président du Copa, a cependant souligné que « les recettes que les agriculteurs tirent du marché sont en chute libre : d'une part parce que nous ouvrons nos marchés à des importations qui ne répondent pas aux exigences élevées de l'UE, d'autre part parce que les agriculteurs ont affaire au pouvoir d'achat colossal de quelques supermarchés. Les revenus des agriculteurs ne s'élèvent qu'à la moitié des revenus moyens ».