La proposition de la Commission européenne d'une réforme de l'organisation commune des marchés était à l'ordre du jour du conseil des 27 ministres de l'Agriculture, le lundi 23 janvier 2012.
Le Copa-Cogeca (comité des organisations et coopératives agricoles de l'UE) a salué l'initiative de ce débat tout en demandant que les mesures de gestion du marché soient renforcées afin de gérer les crises et d'améliorer le positionnement des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire. « Une telle démarche permettra aux agriculteurs de tirer de meilleures recettes du marché et de répondre à la demande alimentaire mondiale croissante, qui devrait augmenter de 70 % d'ici à 2050 », estime le syndicat européen.
Paolo Bruni, le président de la Cogeca (coopératives), a rappelé : « Une volatilité excessive perturbe les marchés, ruine les agriculteurs, déstabilise l'industrie agroalimentaire et affecte tout particulièrement les pays les moins développés. Il faut des mesures beaucoup plus fortes dans le cadre de la future Pac que celles proposées par la Commission afin d'aider les agriculteurs et les coopératives agricoles à gérer le marché. Cela est primordial. Les organisations de producteurs, telles que les coopératives, jouent un rôle clé quand il s'agit d'aider les agriculteurs à mieux gérer l'extrême volatilité sur les marchés agricoles. »
Le Copa-Cogeca demande notamment le maintien des quotas de production de sucre au moins jusqu'en 2020, au lieu de les supprimer en 2015 comme le prévoit la réforme de la Pac en cours de discussion.
Dans le secteur laitier, le Copa-Cogeca estime que les mesures de gestion du marché proposées sont insuffisantes « étant donné que le marché est de plus en plus soumis aux forces du marché et à la volatilité. Des mesures telles que l'intervention et le stockage privé sont vitales, mais le prix européen d'intervention pour le beurre et le lait écrémé en poudre doit être actualisé pour tenir compte des coûts de production plus élevés auxquels les agriculteurs sont confrontés ».
Dans le secteur du vin, le Copa-Cogeca réclame le maintien des droits de plantation « afin de préserver l'équilibre du marché du vin ainsi que l'emploi dans les zones rurales ». Treize Etats membres y seraient favorables.