Pour sa première intervention publique, Patrick Dehaumont, le directeur général de l'alimentation (DGAL), a insisté mercredi devant l'assemblée générale de GDS France réunie à Paris, sur les menaces qui pèsent aujourd'hui au niveau communautaire sur la qualification « officiellement indemne » de tuberculose bovine de la France.
L'Administration prépare actuellement un plan d'action renforcé qui sera présenté à Bruxelles pour éviter la perte de cette qualification.
« Il faut bien avoir conscience que nous avons une pression très forte, qui s'accentue actuellement, de la part de la Commission européenne, insiste Patrick Dehaumont. Nous sommes en situation de risque aujourd'hui, de perdre notre qualification « officiellement indemne ». Je souhaite très clairement au niveau de la DGAL, tout mettre en place et tout en œuvre pour éviter la perte de ce statut. »
Le DGAL rappelle qu'un certain nombre de départements sont confrontés à « une résurgence importante de la maladie ». Ses services préparent un plan d'action renforcé. « Cela passera probablement par un certain nombre de mesures relativement lourdes, difficiles à vivre pour les éleveurs, prévient-il. Il faudra faire passer le message sur le terrain pour les éleveurs concernés. Nous ferons appel à vous pour nous aider à relayer ce message. »
Ce plan aura un coût pour lequel Patrick Dehaumont assure avoir intégré des demandes budgétaires supplémentaires. « En interministériel, nous avons validé le fait qu'il faille tout mettre en œuvre pour garantir, pour maintenir notre statut “officiellement indemne”. Nous sommes exposés à un risque réel dès juin. Nous informerons la Commission européenne au fil de l'eau. Et nous espérons la convaincre qu'il n'est pas utile, compte tenu des mesures prises et de la maîtrise sanitaire sur le territoire de revoir le statut national. »