Quarante kilogrammes de truffes ont été vendus, mardi, au premier marché de gros de l'hiver de Lalbenque (Lot). Un chiffre « en léger recul » par rapport à l'année précédente, a-t-on appris auprès des professionnels.
Un millier de personnes s'étaient massées pour l'événement sur le marché de cette bourgade de 1.600 habitants, le plus important marché de gros du Sud-Ouest.
Souvent surnommée le diamant noir, la truffe s'est négociée entre 500 et 1.000 euros le kilogramme sur le marché de gros. Sur le marché de détail, la quantité mise en vente était particulièrement confidentielle : 1,5 kg au total vendu, en un quart d'heure, à 1.000 euros le kilogramme, un prix similaire à celui qui avait cours en 2011-12. La qualité était bonne, mais les professionnels s'attendent à une amélioration en quantité et en qualité au fil de la campagne, qui s'achève à la fin de l'hiver.
Au niveau national, dans les sept régions productrices du Sud-Est et du Sud-Ouest de la France, la récolte qui s'annonce devrait atteindre entre 30 et 50 tonnes de Tuber melanosporum, ce champignon qui se développe en symbiose avec les racines d'un arbre, selon les prévisions de la profession. Le total pourrait ainsi être du même ordre que les 44 tonnes récoltées lors de la saison 2011-12.
Les trufficulteurs, habitués depuis des décennies à gérer la rareté du diamant noir face à une demande qui ne faiblit pas, subissent de plus en plus les effets du réchauffement climatique. Ainsi, pendant la campagne de 2009-10 (l'eau avait particulièrement fait défaut), la récolte était tombée à 25 tonnes environ, soit dix fois moins que dans les années 1960.