Dans le Calaisis, les victimes des inondations ont manifesté, lundi, pour obtenir des réponses concrètes des pouvoirs publics.
Deux cents agriculteurs de la région de Calais (dont une centaine avec leur tracteur) se sont mobilisés, lundi matin, à l'appel de la FDSEA du Pas-de-Calais, pour dénoncer le manque d'entretien des canaux qui amplifie les inondations dans les wateringues.
« Ce réseau de canaux créé par nos ancêtres fonctionnait bien jusqu'il y a quelques années, explique Jean-Pierre Clipet, agriculteur à Serques. Mais l'absence de curage régulier et la multiplication des surfaces de bitume ne permettent plus de drainer correctement l'eau après de fortes pluies, et de l'évacuer vers la mer. » Et c'est précisément ce qui empêche les agriculteurs, depuis plus de deux mois maintenant, de récolter leurs pommes de terre ou leurs betteraves.
« En novembre, une partie des surfaces touchées par les intempéries a pu, tant bien que mal, être récoltée, mais ce n'est pas le cas partout », constate Pascal Dumoutier, animateur du syndicat. « Une enquête est en cours. Sur les trente premières communes qui ont répondu, 420 ha de pommes de terre sont d'ores et déjà perdus et 900 ha restent à arracher. 350 ha d'herbe qui devaient être enrubannés et 70 ha de maïs destinés à l'ensilage sont aussi définitivement perdus. Les agriculteurs ont forcé pour ensiler 670 ha de maïs à un stade trop avancé, donc avec des problèmes de conservation. 1.000 ha de betteraves et 140 ha de chicorée sont encore en terre, avec des craintes, qui commencent à se faire sentir, de ne pouvoir intervenir avant la fermeture des usines. »
A ce bilan très partiel, il faut ajouter les répercussions pour la récolte de 2013. Dans les trente communes enquêtées, 170 ha de colza, 780 ha de blé et 540 ha d'orge sont à ressemer et 5.000 ha de céréales n'ont pas pu être implantés. Plus largement, les coopératives Unéal et La Flandre estiment entre 30 et 50 % les surfaces de blé qui devront être ressemées dans la zone littorale du Nord et du Pas-de-Calais. « Depuis plus d'un mois, le ministre de l'Agriculture, le préfet, le sous-préfet, la DDTM... se succèdent pour prendre note de la situation, ajoute Jean-Pierre Clipet. C'est bien, mais il nous faut maintenant des réponses concrètes ! »
mes copains de la region de calais
mercredi 05 décembre 2012 - 14h06
et oui depuis 1 mois prefet ddtm et autres sont venus voir! mais dans un mois il y a vote aux chambres d'agriculture alors ne vous trompez pas! les bon sont sur le terrain et les mauvais dans les bureaux crocodile40