Les observations opérées au début de juillet sur le terrain par FranceAgriMer font état d’une légère précocité et d’un état sanitaire assez favorable. Aucune estimation de récolte ne sera publiée avant la fin du mois. Les épisodes de grêle qui se sont abattus ces dernières semaines sur le vignoble ont impacté entre 25.600 et 29.100 ha.
La conférence de presse organisée ce jeudi 17 juillet par FranceAgriMer a été l’occasion de faire un point sur le vignoble à moins de deux mois des vendanges.
A la mi-juillet, les perspectives de production sont jugées « bonnes en qualité et en quantité ». D’après les observations réalisées sur le terrain du 1er au 10 juillet, l’état sanitaire est globalement sain, il n’y a pas eu de gros épisodes de gel, il y a eu peu de coulure et la nouaison s’est globalement bien déroulée.
Pas de prévisions de récolte
La précocité, qui était importante au tout début du cycle végétatif, s’est atténuée et les experts parlent désormais d’une « légère précocité ».
Contrairement à d’habitude, il ne sera pas publié de prévisions de récolte avant la fin du mois du juillet. « Et encore, celles-ci seront à prendre avec précaution. Des chiffres plus sérieux seront publiés le 22 août », a averti Anne Haller, déléguée de la filière.
Une inquiétude demeure : les répercussions des différents épisodes de grêle qui se sont abattus sur le vignoble ces dernières semaines. Le décompte des surfaces touchées à des degrés divers fait état de 7.000 à 7.500 ha impactés en Charentes, 1.600 ha dans le Médoc, environ 5.000 ha en Bourgogne et de 12.000 à 15.000 ha dans le Languedoc.
Conséquences de la grêle
« Quand on donne une estimation de surfaces affectées, certaines parcelles ne sont que légèrement touchées et devraient pouvoir repartir tandis que d’autres sont détruites à 100 %. Il faut attendre au moins un mois pour commencer à mesurer les conséquences de la grêle et trois mois pour les constater avec certitude », précise-t-on à FranceAgriMer.
Dans le Languedoc, dernier vignoble frappé par la grêle des « pépiniéristes ont été touchés, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le marché des cépages de demain ». Dans cette Région, « l’ampleur des dégâts estimés est équivalente à ceux observés dans le Bordelais en 2013 », a noté Philippe Janvier, chargé d’étude.
(Article publié initialement sur Lavigne-mag.fr)