Faisant suite à la tempête Klaus du 24 janvier 2009 qui a touché les régions du Sud-Ouest avec des vents de 180 km/h, le gouvernement avait mis en place un plan de solidarité national.
Le ministère de l'Agriculture a fait un point sur l'état d'avancement de ce plan avant les premiers résultats de la de fin janvier d'une évaluation réalisée par le Conseil général de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux.
Pour le déblaiement des pistes et des routes forestières, et pour le stockage et le transport, 143 millions d'euros (M€) ont été attribués dont 75 M€ ont été payés à la fin de décembre.
415 M€ sur huit ans sont également réservés pour aider les propriétaires forestiers de l'Aquitaine, du Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon à nettoyer et reboiser plus de 150.000 ha. Au 31 décembre 2009, selon le ministère, 16,5 M€, représentant 12.000 ha à nettoyer, ont été engagés. L'objectif de nettoyer 40.000 ha d'ici à l'été 2010 en Aquitaine semble en bonne voie, estime le ministère. Les sylviculteurs bénéficieront d'une subvention moyenne de 2750 €/ha.
Mais si les professionnels du bois ont touché au 31 décembre 2009 près de 100 M€, l'accès aux prêts bonifiés s'est révélé difficile.
Seuls 380 M€ sur les 600 M€ de prêts bonifiés disponibles, destinés à accompagner la valorisation du bois, ont été sollicités par les professionnels. L'Etat a accordé sa garantie à 169 M€ de prêts sur les 191 M€ de dossiers déposés par les banques, selon le ministère. Pour accélérer le traitement des dossiers et faire le lien entre les opérateurs et les banques, un inspecteur général des finances a par ailleurs été désigné par Christine Lagarde, ministre de l'Economie. Bruno Le Maire s'est également engagé à étudier les difficultés des professionnels à obtenir le décaissement des prêts octroyés par les banques.
Concrètement, ce plan de solidarité national a permis de rouvrir plus de 23.000 km de routes et de pistes forestières, d'évacuer 14 millions de mètres cubes de pin maritime et de créer une quarantaine d'aires de stockage pour stocker près de 4 millions de mètres cubes de bois.
Un dispositif de couverture du risque tempête adapté au secteur forestier est également à l'étude afin de développer un marché de l'assurance privé.