La CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) estime mercredi dans un communiqué que « la reconduction du règlement sur le sucre dans la prochaine Pac post-2013 constitue un enjeu politique majeur pour le nouveau ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire puisqu'il y va de l'avenir d'une filière agro-industrielle française implantée en zone rurale ».
La filière française, leader européen du sucre, ambitionne en effet de revenir durablement sur le marché mondial du sucre, face aux meilleurs compétiteurs mondiaux. « Pour parvenir à cet objectif, la filière a besoin de temps [...], estime la CGB. Il lui faut donc la reconduction de l'actuel règlement sur le sucre jusqu'en 2020 plutôt que la libéralisation totale proposée par la Commission, avec la suppression dès 2015 des quotas sucre et du prix minimal garanti de la betterave. »
La CGB souligne que « cette proposition de la Commission est totalement injustifiée, ainsi que l'ont d'ailleurs déjà estimé la France et douze autres Etats membres qui défendent à Bruxelles cette prolongation du règlement sur le sucre jusqu'en 2020 ». C'est aussi l'avis du Parlement européen, dont a fait partie le nouveau ministre de l'Agriculture.
Eric Lainé, président de la CGB, insiste donc : « Il faut permettre à une filière performante d'acquérir encore davantage de compétitivité pour devenir acteur mondial en gardant jusqu'en 2020 ses outils de régulation des marchés dans l'Union européenne. Je compte donc sur la ténacité de Stéphane Le Foll et sa grande connaissance des arcanes bruxelloises pour convaincre le Conseil des ministres de l'Agriculture et la Commission que la voie ainsi proposée par la filière de la betterave et du sucre est la bonne pour l'Europe, et l'assure de notre collaboration. »