Lors d'un point de presse consacrée à la sécheresse, le 27 mai 2011, le président de la FNSEA s'est longuement arrêté sur la question du stockage de l'eau, fustigeant les recours abusifs qui sont systématiquement menés contre les projets de réserves.
« On ne peut plus stocker l'eau dans ce pays, ce n'est pas normal, a-t-il dénoncé, et on va le payer très cher cette année », expliquant que de recours en recours, les agriculteurs finissent par baisser les bras, de même que les bureaux d'études.
Selon lui, l'usage du principe de précaution est abusif dans ce domaine et on doit l'assortir de conditions particulières, conditionnant les recours à un dépôt de caution, et à certains moments, de sanctions contre ceux qui engagent des procédures sans réel fondement. « Cela ne coûte rien de déposer un recours, mais cela coûte beaucoup au maître d'ouvrage (l'agriculteur, ndlr) et au bureau d'études. »
Selon lui, il faut maintenant que l'Etat s'engage vraiment vis-à-vis de la ressource en eau « avec un plan ambitieux » et que l'on passe des paroles aux actes. Xavier Beulin a fait allusion à deux discours du président Sarkozy sur l'irrigation pour lesquels « il n'y a pas un mot à retirer, sauf que derrière rien ne se passe. Car son administration est à 100 lieux de ce que peut déclarer le chef de l'Etat. [...] Il y a un moment où la décision politique va devoir percoler dans la décision administrative ! »
Le président de la FNSEA a réexpliqué qu'en stockant seulement 1 % de la pluviométrie annuelle, on réglerait deux tiers, voire trois quarts des problèmes hydriques de l'Hexagone. De l'eau, il y en a en France, a-t-il fait valoir, exemples à l'appui. En cinq jours, l'hiver à Orléans, il passe l'équivalent de tous les prélèvements agricoles sur nappe de Beauce. Une étude pour réalimenter cette nappe via la Loire doit être conduite dans le cadre du pôle de compétitivité Dream (durabilité de la ressource en eau associée aux milieux). Mais cette proposition lui a déjà valu des attaques d'une extrême virulence.
Xavier Beulin a décoché quelques flèches en direction de la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, l'invitant à cesser ses déclarations infondées à propos de l'irrigation et à affûter un peu mieux son argumentaire lorsqu'elle indique que la seule solution face à la sécheresse réside dans le changement d'assolement. La France fait en effet face à un phénomène climatique printanier qui a pour l'instant surtout frappé les cultures d'hiver.
« Il y a un mois, on accusait déjà le maïs alors qu'il était encore dans le sac ou à peine germé ! On aimerait qu'elle étaye son discours, car là c'est un peu court », a-t-il ironisé.
La FNSEA ne signera plus rien avec le ministère de l'Ecologie si elle n'a pas connaissance des programmes précis qu'il envisage. A l'instar de cette charte relative à la biodiversité qui n'a pas été ratifiée et qui, à ce jour, demeure « une grande nébuleuse ».
On ne fait plus d'agronomie aujourd'hui mais seulement du réglementaire, a regretté le président de la FNSEA. Si le pilier de l'environnement domine tous les autres, ça ne pourra pas marcher , a-t-il prévenu.
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l eau ...l'eau ... la vie quoi
mardi 31 mai 2011 - 19h58
Honte à ces citadins qui irons manifester contre les projets de retenue d'eau (collinaires ou grands ouvrages) alors que ces mêmes personnes vont investir dans des piscines.... assez grandes, surtout plus grande que celle du voisin et sans compter les métres cubes qui finiront dans les caniveaux... c'est le monde à l'envers, il faut une dictature dans ce pays.... Libre ou pas libre, Il ya des thémes qui ne se discutent pas nous disait nos anciens...ils n'avaient pas besoin d'ordinateur pour faire des simulations savantes à plusieurs dimensions... sans avoir été à l'école certains avaient la rapidité et l'intelligence d'appuyer de suite sur le bon bouton pour de bonnes et saines décisions...