Lors d'une conférence de presse mercredi matin à Paris, les organisateurs du Space ont annoncé une nouvelle édition record en termes de nombre d'exposants et de surface : 1.410 exposants et 68.000 m² net de stand, soit 500 m² de plus que l'an dernier. « C'est un signe que les exposants croient en l'avenir de l'élevage », interprète Marcel Denieul, le président du salon qui se tiendra du 16 au 19 septembre prochain à Rennes.
La surface des halls n'étant pas extensible, c'est à l'extérieur que les organisateurs ont trouvé les mètres carrés supplémentaires pour agrandir la surface consacrée au matériel d'élevage. « Malgré cette extension, nous n'avons pas pu satisfaire toutes les demandes, complète Paul Kerdraon, le commissaire général du Space. Plus de 1.000 m² demandés n'ont pas pu être attribués, dont 700 m² à l'air libre. »
Ce sont en particulier les exposants du secteur laitier, celui de la traite et du bâtiment, qui sont à l'origine de cette dynamique. « La fin des quotas laitiers arrivent, note Marcel Denieul. Et cette tendance devrait se prolonger plusieurs années. Le frein, c'est davantage les entreprises laitières [avec les volumes qu'elles sont prêtes à accorder aux éleveurs, N.D.L.R.]. En porc aussi, il y a des investissements, notamment pour la reconfiguration des élevages. »
Le secteur porcin est d'ailleurs un témoin de la poursuite de l'internationalisation du salon. « Nous avons des exposants danois et allemands qui viennent pour la première fois, note Anne-Marie Quemener, qui est en charge des relations internationales du salon. Et notamment dans le secteur de la génétique. A mon sens, cela traduit la place internationale qu'a pris le Space. L'international est un enjeu fort pour nous et les exposants. »
Cette fréquentation internationale appelle aussi à la prudence sur le plan sanitaire. « Il y a la diarrhée épidémique porcine en Amérique, détaille Marcel Denieul. Et la fièvre aphteuse en Afrique du nord. » Les mesures de biosécurité sont renforcées, notamment avec l'installation de pédiluves. A noter aussi, le refus par les autorités de délivrer des visas à cause du virus Ebola à des visiteurs en provenance d'Afrique de l'Ouest, une zone où le salon a intensifié sa politique de promotion.