« Dans l'attente d'une harmonisation européenne, le gouvernement se doit de continuer à abaisser le coût du travail » et de « combattre les distorsions de concurrence subies par les producteurs de légumes français et leurs salariés », demande Légumes de France.
« A l'heure du sommet social et alors que le gouvernement a mis en place un ministère du Redressement productif [...], il est indispensable que le gouvernement apporte les réponses nécessaires pour combattre les distorsions de concurrence subies par les producteurs de légumes français et leurs salariés », souligne Légumes de France dans un communiqué diffusé jeudi.
« Dans l'attente d'une harmonisation européenne, le gouvernement se doit de continuer à abaisser le coût du travail. [...] L'explication est simple : comment pouvons-nous être compétitifs lorsque le coût horaire d'un salarié est de 12,50 € en France, 6 € en Allemagne et en Espagne, 1,8 € en Pologne, 0,54 € au Maroc ? »
Selon les producteurs, « les surfaces légumières ne cessent de diminuer [en France] alors qu'elles connaissent une progression fulgurante chez certains de nos voisins européens. En moins de quinze ans, nous avons perdu la moitié de nos surfaces cultivées d'asperges, alors qu'en Allemagne elles ont augmenté de 79 %. En Pologne, la production récoltée de tomates a augmenté de 117 % en dix ans, alors qu'elle n'a pratiquement pas évolué en France. Ce constat, nous le faisons aussi pour la fraise, la carotte, l'oignon... et bien d'autres productions légumières encore ».