Le groupe Sénalia a tenu ses assemblées générales vendredi à Paris, réunissant plus de 320 professionnels acteurs de la filière céréalière.
Le bilan de la campagne 2013-14 est positif : le groupe a manutentionné plus de 6,9 millions de tonnes de marchandises et la qualité des blés de la récolte de 2013 a permis une progression des tonnages exportés : les chargements de blés ont augmenté de 21 %.
Mais, pour la campagne 2014-15, le constat est moins satisfaisant. « La qualité très hétérogène de la récolte de 2014 a impacté les exportations de blé meunier. Il y a une baisse dans les exécutions du blé de l'ordre de 26 %, a souligné Gilles Kindelberger, nouveau directeur général depuis le 11 novembre 2014. Et il y a encore de fortes incertitudes pour les six prochains mois à venir. Nous devons ainsi réfléchir avec l'ensemble de la filière aux solutions qui amélioreront la qualité de nos produits chargés ».
En effet, dans le contexte actuel où les exportations représentent 50 % de la production nationale de blé tendre, il est essentiel de répondre aux attentes des clients.
« On veut de la qualité et, cette année, nous ne l'avons pas trouvée en France. Normalement, on s'approvisionne pour les deux tiers en France mais, cette année, on a trouvé de la qualité moins chère ailleurs compte tenu de l'offre disponible », a relevé Omar Yacoudi, directeur général des moulins Lahlal. Pierre-Tristan Fleury, du Lempa (Laboratoire d'essais des matériels et produits alimentaires), a voulu alerter la filière sur un point concernant la qualité : « Il y a une hégémonie de la protéine mais la qualité dépend de plusieurs autres critères. Il faut aussi considérer la qualité des protéines. »
L'amélioration de la qualité passera aussi par des investissements portuaires conséquents à Rouen et plus particulièrement dans des outils de séchage, nettoyage et calibrage.
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lundi 12 janvier 2015 - 13h09
Payez la qualité et vous en aurez