La pratique des semis de couverts, y compris en interculture courte, se développe. Effets allélopathiques, production de matière organique, maintien des nitrates résiduels dans l'horizon supérieur, limitation de l'érosion et de la battance font partie des objectifs recherchés.
Souvent composés de crucifères (radis, moutarde) capables de se développer en quelques mois, leur destruction peut prendre plusieurs formes.
En cas de développement important, le broyage, bien qu'il représente une pratique coûteuse, est une solution intéressante pour les agriculteurs ne possédant pas de semoir spécifique en semis direct. Il permet une bonne répartition des résidus au sol et lorsqu'il est suivi d'un ou plusieurs déchaumages superficiels (5 cm), le mulch produit finit par se mélanger intimement à la terre du lit de semences.
Ces passages successifs présentent l'avantage de gêner sérieusement le développement des limaces et des mulots mais peuvent favoriser la battance dans les sols limoneux.
Les adeptes du semis direct opteront plus facilement pour une destruction chimique à l'aide de glyphosate.
Sur un couvert encore jeune, la dose ne devrait pas excéder 2 l/ha, soit un coût de l'ordre de 6 €/ha hors passage, l'autre avantage étant l'élimination des adventices présentes (ronds de chardons, etc.). Le semoir à disques s'affranchit ensuite aisément des résidus laissés en l'état.