Lors de son assemblée générale qui se tient à Paris actuellement, l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale) a annoncé la mise en place d'une « stratégie mondiale de contrôle de la peste des petits ruminants (PPR) ».
Cette épizootie « hautement prioritaire » a pris « une dimension quasi mondiale. Elle est aux portes de l'Europe », s'inquiète Bernard Vallat, directeur général de l'OIE. Les programmes d'éradication prendront pour modèle celui de la peste bovine qui avait abouti à son éradication en 2011. Ils contribueront à « lutter contre la pauvreté, à poursuivre le développement des échanges commerciaux d'animaux et de produits d'origine animale, aux niveaux mondial et régional, et comprendront des mécanismes de protection des pays indemnes de la maladie », explique-t-il.
Une vaccination systématique dans les zones touchées pourrait être mise en place grâce à « un vaccin très efficace sur plusieurs années en une seule injection et pas trop cher ». En parallèle, les pays indemnes pourront voir leur statut reconnu par l'OIE.
Pour la première fois, l'assemblée mondiale de l'OIE a adopté une norme concernant les déplacements internationaux de chevaux de compétition. Celle-ci permettrait de distinguer une sous-population de chevaux présentant un niveau supérieur de santé afin de faciliter leurs déplacements sur des compétitions internationales. Elle a également pour objectif d'aider les pays organisateurs à protéger leurs populations équines. Un concept de zone indemne pourrait être développé. Des lignes directrices détaillées seront proposées aux pays membres dans les années à venir.