La présence du virus de Schmallenberg vient d'être détectée sur des agneaux dans treize exploitations situées dans six départements du nord de la France (52, 54, 57, 62, 76, 80), indique lundi le ministère de l'Agriculture.
Ce virus de la famille des orthobunyavirus, qui n'affecte que les ruminants, a été identifié pour la première fois aux Pays-Bas et en Allemagne en novembre 2011. D'autres foyers ont depuis été recensés en Belgique et, plus récemment, au Royaume-Uni.
Il s'agit d'une maladie d'élevage qui peut se manifester par de la fièvre, une chute de production ou des malformations à la naissance, en particulier chez les ovins. Le virus n'est pas contagieux d'un animal à l'autre mais est transmis par des insectes vecteurs, a indiqué le ministère de l'Agriculture, vendredi sur son site internet.
Dès l'apparition du virus, la DGAL (Direction générale de l'alimentation) avait activé une surveillance spécifique, au travers de la plate-forme nationale d'épidémiosurveillance en santé animale, pour détecter le plus précocement possible l'arrivée de la maladie en France. Les animaux malades des élevages concernés ont été pris en charge par le vétérinaire de l'exploitation et les services départementaux.
S'agissant d'une maladie d'élevage pour laquelle l'ensemble des solutions techniques n'est pas encore disponible, les experts scientifiques, les vétérinaires et les laboratoires pharmaceutiques du Réseau français pour la santé animale (RFSA) ont été chargés de mettre au point, dans les meilleurs délais, un test sérologique et un vaccin adapté.
D'ores et déjà, le laboratoire de santé animale de l'Anses à Maisons-Alfort est en capacité de réaliser le diagnostic.
Il est conseillé, aux éleveurs de ruminants dont les animaux présentent des symptômes, de maintenir les animaux malades à l'intérieur du bâtiment d'élevage et de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance clinique mise en place.