Le gouvernement malgache a déclaré l'état d'alerte nationale à la suite d'une invasion de criquets dans le sud qui ravage les cultures et menace la sécurité alimentaire, a-t-on appris mercredi au ministère de l'Agriculture.
« Il y a urgence, l'invasion atteint presque un tiers du pays, les insectes mangent toutes les herbes, les pépinières de riz, les plants de maïs et la production céréalière sera réduite et peut menacer la sécurité alimentaire », a déclaré mercredi le ministre de l'Agriculture, Roland Ravatomanga.
« Le ministère de l'Agriculture déclare l'état d'alerte acridienne dans toute l'étendue du territoire national de Madagascar et proclame l'existence de calamités publiques », avait annoncé mardi soir le gouvernement, dans un communiqué.
Selon M. Ravatomanga, les superficies touchées avoisinent 500.000 hectares.
En 2009, face à la menace des invasions de criquets, le gouvernement avait demandé 30 millions de dollars de fonds d'urgence à la communauté internationale, mais a obtenu moins de la moitié de la somme réclamée, ce qui n'a pas suffi à éradiquer l'invasion.
A la fin de 2011, la superficie infectée a doublé et les essaims qui attaquent habituellement le sud ont atteint les régions de Bongolava et d'Itasy (ouest) touchant presque un tiers de la Grande Ile.
Le ministre de l'Agriculture, en déplacement à Rome depuis trois jours, a rencontré plusieurs responsables, dont le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, afin d'obtenir de l'aide.
Le traitement d'invasions de criquets coûte cher car les insecticides sont épandus par avion ou hélicoptère.