Dans l'UE, un prix du lait élevé a entraîné un rebond significatif de la production laitière au second semestre de 2013, faisant plus que contrebalancer la baisse du premier semestre, a souligné la Commission européenne dans une analyse des marchés publiée mercredi avec des données disponibles au 15 février 2014.
Cette hausse est une conséquence de la flambée des produits industriels, avec des cours de la poudre et du beurre supérieurs de près de 30 % à ceux de 2012. Les cours devraient rester fermes en 2014, malgré la hausse de la production en Europe, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande.
Le nombre de vaches s'est accru (+1,3 % en 2013), laissant prévoir que la collecte continuera d'augmenter en 2014 et 2015 (+1,8 % en 2014-15). En particulier, la Commission estime que la production pourrait croître substantiellement en France et au Royaume-Uni, deux Etats en sous-réalisation chronique. Néanmoins, le cheptel pourrait se stabiliser en 2014, et décroître en 2015, prévoit Bruxelles.
Bien qu'il ne soit pas prévu une explosion des volumes à la fin des quotas, une plus grande disponibilité en lait permettra aux industriels européens de saisir des opportunités sur le marché mondial, en particulier pour les poudres et les fromages. La fabrication de fromages absorbe désormais 45 % du lait collecté, et les volumes produits devraient s'accroitre encore de 1,2 % en 2014 et de 1,7 % en 2015. Les exportations européennes de ce produit ont augmenté de 2,6 % en 2013.
La fabrication de beurre a, quant à elle, augmenté de 1 % en 2013, et malgré des prix élevés, la consommation domestique s'est accrue de 1,8 %, en parallèle à un recul de l'exportation. En revanche, la poudre écrémée a connu un recul au premier semestre, qui n'a pu être rattrapé au second malgré un rebond des fabrications (-2,1 % en 2013). L'année 2014 devrait inverser la tendance, avec une hausse attendue des volumes de 7 %, et même de 8 % en 2015. La poudre grasse a, quant à elle, connu un fort développement (+4,2 %). En effet, la demande mondiale en poudres de lait reste ferme, en particulier pour la fabrication de préparations infantiles.
Le déficit de production au premier semestre de 2013 et la forte demande mondiale en produits industriels a eu comme conséquence un recul des fabrications de produits frais, en particulier la crème (-1,5 %) et les yaourts (-1,4 %). Néanmoins, un léger rebond est attendu pour 2014.
Téléchargez le rapport de la Commission européenne (en anglais).