Des producteurs de lait de la Bretagne ont exigé mardi un accord rapide sur le prix du lait de juillet, sur fond d'impasse nationale avec l'industrie.
« Nous ne savons toujours pas combien nous serons payés alors que nous sommes le 27 juillet », s'est indigné, lors d'une conférence de presse, Hervé Moël, responsable laitier à la FDSEA des Côtes-d'Armor, troisième département producteur français.
L'interprofession échoue depuis juin à s'entendre sur les prix à appliquer au troisième trimestre, alors que les cours, qui s'étaient écroulés au printemps de 2009, se redressent.
Les producteurs français réclament une hausse de 11 % des tarifs laitiers sur le trimestre prenant en compte le renchérissement des prix des produits industriels (beurre, poudre de lait) mais aussi celui des matières premières.
« Les indicateurs nous donnent un prix de 325 euros/1.000 litres mais les chiffres qui circulent du côté des industriels sont de l'ordre de 307 à 315 euros », a déploré M. Moël.
« Quand les indicateurs étaient à la baisse, cette baisse était répercutée par les laiteries et par les producteurs. La hausse doit l'être aussi », a souligné le responsable, rappelant que les producteurs connaissent « une crise de trésorerie sans précédent ».
Faute d'accord d'ici aux premiers jours d'août, les producteurs évoquent le risque d'une nouvelle guerre du lait.
De leur côté, la FNSEA et les JA de la Loire-Atlantique annoncent mardi dans un communiqué que « malgré les propositions sérieuses et constructives de la FNPL, les entreprises se sont entêtées dans leurs positions dogmatiques refusant, qui plus est, de faire bénéficier aux producteurs, la nette amélioration actuelle des conditions de marchés ».
« En réaction à cette attitude irresponsable, les JA 44, la FDPL 44 et la FNSEA 44 vont porter plainte mercredi 28 juillet à 14 heures au tribunal de commerce de Nantes contre les industries et les coopératives laitières pour non-respect des accords interprofessionnels », ajoute le communiqué.
Les producteurs de la Sarthe doivent en faire de même devant le tribunal de commerce du Mans.