Pour plus des deux tiers des régions fourragères, les pertes de production des prairies, au 20 juillet 2011, « sont estimées à plus de 30 % de la production habituelle observée à cette date », affirme le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture, dans une note de conjoncture .
En juillet, la pousse de l'herbe est restée inférieure à la normale sur les deux tiers des régions fourragères, à l'ouest d'un axe allant de Bayonne à Metz, précise-t-il. Les pluies du mois de juillet, notamment au cours de la deuxième décade, ont toutefois permis d'obtenir une pousse normale dans le Nord-Est et sur la façade est.
« Le taux de réalisation de la production annuelle est très bas et atteint le niveau de 45 % », précise le SSP, même s'il s'est légèrement redressé en juillet pour se rapprocher du niveau observé en 2003.
Les pertes les plus importantes sont observées dans certaines zones du Midi-Pyrénées, de l'Aquitaine, du Poitou-Charentes, des Pays de la Loire, de la Picardie, du Nord-Pas-de-Calais, de la Champagne-Ardenne et de la Lorraine.
« Les pertes de production du printemps ne pourront sans doute pas être compensées par une bonne production d'été et d'automne », estime le SSP.
Avec les pluies des dernières semaines, « la reprise de la pousse de l'herbe a permis de satisfaire les besoins des troupeaux au pâturage mais les éleveurs peuvent encore avoir besoin localement d'un affouragement du bétail », poursuit-il.
Du fait des pertes du printemps, les stocks de fourrage sont très insuffisants et les éleveurs vont devoir les reconstituer en achetant à l'extérieur.