Dans un communiqué de presse diffusé le 13 février, la société Gad SAS annonce avoir « convoqué ce jour le comité central d'entreprise (CCE) pour une réunion le 21 février 2013 où elle exposera son projet de solliciter la protection du tribunal de commerce de Brest pour ouvrir une procédure collective de redressement. »
Si le tribunal accepte la demande de Gad SAS, un administrateur judiciaire devrait être nommé. Et l'entreprise disposera de temps pour « explorer toutes les pistes afin de trouver la meilleure solution de continuité de l'activité, poursuit-elle dans son communiqué. Les sociétés Aubret, Clavière Viandes et Cedro, rentables, ne seront pas concernées par cette procédure. »
La société GAD SAS compte 1.700 salariés travaillant sur quatre sites : Saint-Nazaire dans la Loire-Atlantique, Josselin dans le Morbihan, Lampaul-Guimiliau et Saint-Martin-des-Champs dans le Finistère. « L'entreprise accumule des pertes importantes depuis trois ans, détaille son porte-parole. Et si aucune mesure structurelle n'est prise, ces pertes s'aggraveront en 2013. »
Le porte-parole de GAD SAS précise que les difficultés rencontrées par l'entreprise ne concernent pas que le maillon de l'abattage, mais toute la filière. Il pointe du doigt la chute de la production porcine, notamment du fait de l'empilement des règles environnementales, qui conduit à une sous-utilisation des outils industriels. Ainsi que l'augmentation des prix de l'aliment du bétail et les distorsions de concurrence avec d'autres pays producteurs, en particulier l'Allemagne.