Le tribunal de commerce de Rennes rendra le vendredi 11 octobre 2013 à 17h00 sa décision sur l'avenir de la société d'abattage et transformation Gad SAS (1.700 emplois), en optant soit pour le plan de continuation déposé par la direction de Gad SAS qui prévoit plusieurs centaines de suppressions d'emplois, soit pour la liquidation judiciaire.
Le plan de continuation de Gad SAS prévoit la fermeture des sites de Lampaul-Guimiliau (850 salariés, Finistère), de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 64 salariés) et du siège du groupe (54 salariés) près de Morlaix (Finistère). L'activité d'abattage et de découpe de Lampaul serait recentrée sur le second abattoir du groupe à Josselin (Morbihan, plus de 600 salariés), où 343 emplois pourraient être créés.
« Notre plan est solide et, de toute manière, c'est la seule solution pour préserver un des sites, à aucun moment une alternative crédible ne s'est présentée », a affirmé avant l'audience de mercredi devant le tribunal de commerce de Rennes l'avocat de Gad SAS, Me Laurent Jourdan. « Il faut éviter la liquidation, sinon ce sont les deux sites (d'abattage) qui seront fermés », a-t-il ajouté.
Quelle que soit la décision du tribunal de commerce, l'abattoir de Lampaul-Guimiliau est condamné à fermer. Lundi, en comité d'entreprise, les représentants du personnel ont déjà obtenu de meilleures indemnités de licenciement pour les salariés.
Le plan de la direction, « ce sont des familles entières qui vont rester sur le carreau », avait commenté avant l'audience Olivier Le Bras (FO), représentant du personnel dans le cadre du redressement judiciaire. « Hier, à Lampaul, j'ai vu des gens s'effondrer en larmes », a assuré le syndicaliste qui critique l'attitude de l'actionnaire majoritaire (65 %) de Gad SAS, le groupe coopératif breton Cecab qui est, selon lui, « l'ArcelorMittal de la Bretagne ».
Gad SAS, en difficulté, a été placé en redressement judiciaire en février et la période d'observation se termine le 16 octobre.