Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a tenu jeudi à rassurer les agriculteurs sur le projet du gouvernement d'interdire les épandages de pesticides à moins de 200 mètres de certains lieux publics.
« Il s'agit d'avoir des mesures pour protéger des lieux publics, en particulier des écoles, des hôpitaux, voire des maisons de retraite, et ça restera cet objectif-là », a déclaré le ministre au micro d'Europe 1. « Jamais il n'a été question d'interdire [les épandages] à 200 m de toutes les habitations », a-t-il précisé pour apaiser les craintes de certains agriculteurs.
La FNSEA et plusieurs de ses associations spécialisées tant du secteur végétal qu'animal appellent à une mobilisation nationale le 24 juin pour mettre un « carton jaune » au gouvernement, accusé de multiplier les « contraintes » envers les agriculteurs.
Mercredi, le secrétaire général de la FNSEA, Dominique Barrau, avait estimé que ce projet d'interdiction des épandages ferait perdre la moitié des terres cultivables dans certains départements.
Au début de mai, une vingtaine d'enfants et une enseignante d'une école primaire de la Gironde avaient été pris de malaises après l'épandage d'un fongicide sur des vignes situées à proximité de l'établissement.
La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, avait annoncé à la fin de mai qu'elle présenterait « très prochainement », avec son collègue de l'Agriculture, une interdiction des épandages de produits phytosanitaires à moins de 200 mètres des écoles.
Un communiqué du gouvernement diffusé jeudi soir indique que Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, « vont mettre en place des mesures de protection destinées à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité de certains lieux sensibles : les écoles, les crèches et les bâtiments de soins comme les hôpitaux ou les maisons de retraites ».
« Les mesures de protection envisagées autour de ces bâtiments sont variées : haies, buses antidérives, dates et horaires d'utilisation des produits, etc. En l'absence de mesure de protection adaptée, une distance minimale d'utilisation sera à respecter », poursuit le communiqué.
« Le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt entre en phase de deuxième lecture à l'Assemblée nationale les 7 et 8 juillet prochain, le gouvernement proposera aux députés un amendement en ce sens dès la semaine prochaine lors de l'examen de la loi en Commission », explique le gouvernement.
« Il n'a jamais été question d'interdire cette utilisation à 200 mètres des habitations, ce qui concernerait une grande partie de la surface agricole nationale », poursuit le communiqué.
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vendredi 20 juin 2014 - 12h47
Pour répondre à Chrisolas :Oui, mais les jardiniers amateurs utilisent aussi beaucoup de phytos et pas toujours en modulant les doses; bien au contraire" pour être ceretain que ça marche!", et sans s'occuper du voisin. Eux aussi doivent faire un effort car au final cela fait quand meme pas mal de surface au niveau du pays. Chacun doit y mettre du sien.