Le péage de transit poids-lourds, dont l'entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2015, « va être d'abord expérimenté pour voir si ça marche », a affirmé jeudi la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, au micro de BFMTV.
« On révisera si ça ne marche pas. On est très à l'écoute », a-t-elle affirmé, alors que plusieurs fédérations patronales des transports ont rappelé la semaine dernière leur opposition à cette deuxième mouture de l'écotaxe.
« L'écologie ne doit pas être punitive. Il y a des principes pollueurs-payeurs qui s'appliquent, mais il faut qu'ils s'appliquent dans une dynamique positive », a estimé la ministre.
La Fédération nationale du transport routier (FNTR), l'Union des entreprises de transport et de logistique en France (TLF), l'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra) et la Chambre syndicale du déménagement (CSD) ont rappelé la semaine dernière « leur opposition à la nouvelle écotaxe ».
Ces organisations ont dénoncé « l'incompatibilité de cette taxe avec la situation de crise, les inégalités territoriales créées par le nouveau dispositif et l'irréalisme des délais de mise en œuvre » et ont dit attendre du nouveau secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, « des réponses urgentes à leurs demandes ».
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a prévenu pour sa part que « toute poursuite du gouvernement dans le sens du péage de transit sera considérée par les transporteurs routiers comme une provocation à leur demande d'abandon du dispositif ».
Le péage de transit poids-lourds fait l'objet d'une médiation entre le gouvernement et les organisations.