Au lendemain des annonces par le ministre de l'Agriculture des premiers choix concernant les futures aides directes pour la Pac 2015-2020, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) estime que « les éleveurs laitiers méritaient mieux et restent perdants » alors que Stéphane Le Foll vient d'attribuer un budget de 140 millions d'euros à la prime couplée à la vache laitière. « L'occasion est manquée pour cette enveloppe de couplage alors que la production laitière est synonyme de qualité et d'emplois », ajoute l'association spécialisée laitière de la FNSEA.
« Cette prime doit être attribuée à toutes les vaches laitières et sans plafond. La moyenne française d'une ferme laitière est de 48 vaches avec un emploi à la clé. Le nombre d'actifs en production laitière est proportionnel aux nombres d'animaux. Le problème n'est donc pas de plafonner mais de créer de l'emploi, ce qui est le leitmotiv du gouvernement. Sortons du dogme ! », ajoute la FNPL.
« Sur l'enveloppe des 2 % de couplage pour les protéines, rien n'est encore acté. Pour la FNPL, le droit d'entrée à cette aide est évidemment d'avoir des animaux. Ce dispositif doit favoriser l'autonomie fourragère des exploitations et non aider le commerce de l'alimentation animale. L'ICHN (indemnité compensatrice de handicap naturel) est conditionnée à la présence d'animaux. Soyons cohérent ! », détaille la FNPL.
L'association spécialisée laitière de la FNSEA « ne se contentera pas des restes de l'enveloppe des 2 %. Celle-ci représente au total près de 150 millions d'euros alors que l'enveloppe affectée à la prime à la vache laitière, sur la volonté du ministre, atteint péniblement 140 millions d'euros. La FNPL ira chercher chaque euro ! ».