Malgré les difficultés rencontrées par la profession agricole tant sur le plan économique (repli des cours, embargo russe, aléas climatiques...) qu'administratif et réglementaire (directive nitrates notamment), « nous sommes loin de baisser les bras », a martelé Guy Vasseur, président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA), lors de la présentation de ses vœux à la presse, mercredi 7 janvier à Paris. Et ce malgré les contraintes budgétaires qui vont peser sur les chambres d'agriculture, ponctionnées de 55 millions d'euros, a-t-il souligné.
L'année 2015 comportera plusieurs rendez-vous importants avec la mise en œuvre de la nouvelle Pac, la sortie des quotas laitiers en avril, le débat sur la loi sur la transition énergétique et l'application de la loi d'avenir agricole. Sur le premier pilier de la Pac, en particulier, le président de l'APCA a assuré que « l'accompagnement des chambres d'agriculture sera sans faille, même si elles n'assumeront pas les responsabilités à la place de l'Admnistration lorsqu'il s'agira d'expliquer des distorsions d'aides ».
Agroécologie : oui, si...
Concernant l'agroécologie, « si cela signifie agronomie, nous répondrons présents », a assuré Guy Vasseur, « mais en revanche diminuer coûte que coûte les phytos sans se préoccuper des conséquences, c'est dangereux ». Idem pour les mesures relatives à la qualité de l'air : « On peut répondre présent mais pas jusqu'à l'absurdité : faire tourner sa moissonneuse quand il pleut, c'est sûr que ça ferait moins de poussière mais ça n'aurait pas de sens ! »
Sur la régionalisation du second pilier, les chambres d'agriculture n'ont « pas encore toutes les réponses », d'autant que la réforme territoriale changera la donne. Mais les présidents de chambres d'agriculture régionales vont se rencontrer pour en discuter. L'objectif pour les chambres d'agriculture est de se réorganiser pour maintenir une présence de proximité auprès des agriculteurs et collectivités tout en renforçant leur rôle consulaire au niveau régional.
« Nous nous tiendrons toujours aux côtés des agriculteurs. Notre engagement n'est pas là pour faire plaisir aux pouvoirs publics mais pour répondre aux préoccupations de nos collaborateurs agriculteurs et de nos partenaires des organisations agricoles », a insisté le président des Chambres avant de clore ce discours consensuel par les traditionnels vœux de bonne année.