Face à la « spécialisation des territoires agricoles et à la concentration des exploitations », la Confédération paysanne a réclamé, mercredi, la « relocalisation des productions, de la transformation et de la commercialisation ».
Pour la Confédération paysanne, « le développement rural doit accompagner la transition vers des systèmes de production plus soutenables, œuvrer à la relocalisation des productions et compenser les disparités géographiques, climatiques, pédologiques entre les territoires », fait-elle valoir dans un communiqué du 22 août 2012.
« Face à la spécialisation des territoires agricoles et à la concentration des exploitations, la Confédération paysanne réclame la relocalisation des productions, de la transformation et de la commercialisation. Pour favoriser l'emploi et un milieu rural vivant, la politique de développement rural doit promouvoir l'agriculture paysanne par des soutiens ciblés et une recherche adaptée. »
« Le deuxième pilier [de la Pac] doit financer la compétitivité des structures artisanales ou paysannes et non la compétitivité industrielle. Son rôle n'est pas de corriger les dérives du premier pilier, ni d'accompagner l'intensification de l'agriculture et la désertification des territoires. Aucun système assuranciel ne peut être financé dans le cadre du développement rural puisqu'il n'y contribue pas. »
« La politique de développement rural nécessite :
- la mise en place de programmes globaux favorisant des systèmes respectueux de l'homme et de son environnement plutôt que des mesures ponctuelles,
- le soutien aux productions, marchés et outils de transformation locaux,
- la mise en place de normes d'hygiène adaptées à l'agriculture paysanne (normes fermières) et le développement des appellations, labels de qualités,
- le soutien aux zones défavorisées,
- un soutien spécifique aux petites fermes,
- une recherche au service des pratiques paysannes locales. »
« L'agriculture paysanne est compétitive, créatrice d'emploi et multifonctionnelle. Elle doit donc être au cœur du développement rural », conclut le communiqué.