Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a laissé peu d'espoir pour une conclusion rapide du cycle de Doha, vendredi, au terme d'une semaine destinée à faire le point sur les négociations, avec des hauts représentants des 153 pays membres, à Genève. « Le résultat est que nous ne sommes pas là où nous voulons être », a-t-il déclaré.
« Oui, nous avons réalisé certains progrès limités depuis 2008, mais il est évident que ce n'est pas suffisant pour entamer la dernière ligne droite, cela va prendre quelque temps », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Laborieux, le cycle de Doha, qui doit mener à une plus grande libéralisation du commerce international, a débuté en 2001.
En septembre 2009, les pays avancés et émergents du G20 avaient donné une nouvelle impulsion en assurant qu'ils allaient conclure les négociations en 2010.
« Cette date était une date politique, c'est une question qui incombe aux leaders politiques », a affirmé le directeur général de l'OMC, vendredi.
De nombreux pays en développement, mais aussi l'Union européenne, ont pointé du doigt le manque de volonté politique des Etats-Unis, qui sont selon eux à l'origine du blocage actuel.
L'OMC s'attend par ailleurs a un rebond du commerce mondial en 2010, après une forte chute de 12,5 % l'an dernier. Selon ses prévisions, les exportations pourraient augmenter de 9,5 % cette année