« En dépit de la faiblesse du stock de report de colza (moins de 245.000 tonnes) prévu à l’issue de la campagne 2009-2010, les opérateurs pronostiquent une baisse des prix avec l’arrivée prochaine des récoltes » de soja au Brésil et en Argentine, selon un communiqué publié, mercredi, par FranceAgriMer, suite à la réunion de son conseil spécialisé oléagineux et protéagineux du 2 février.
Selon les premières estimations, les surfaces de colza resteraient assez stables pour la récolte 2010. Proches de 1,47 million d’hectares, elles seraient en très léger retrait de 8.000 ha par rapport à l’an dernier, précise-t-il.
Concernant le bilan offre-demande de la campagne en cours FranceAgriMer estime la collecte à près de 5,4 millions de tonnes (4,5 Mt en 2008-2009). Les importations sont estimées à 470.000 tonnes (921.000 tonnes en 2008-2009). Les disponibilités françaises dépassent ainsi 6,1 Mt, un niveau jamais atteint.
La trituration de graines de colza en France pourrait atteindre 4,3 Mt , en hausse de près de 0,6 Mt par rapport à 2008-2009. Les exportations de colza sont prévues à 1,4 Mt, en raison de la demande soutenue du secteur du biodiesel en Europe.
Les deux tiers de l’huile de colza produite dans l'Union européenne sont utilisées par les filières industrielles et notamment celle du biodiesel. « Corollaire, on produit aussi davantage de tourteaux de colza et de tournesol, issus de la trituration après extraction de l’huile. Plus compétitifs en termes de prix que les tourteaux de soja importés, ils sont de plus en plus utilisés par les fabricants d’aliments du bétail », observe FranceAgriMer.
En fin de campagne, les stocks français de graine de colza se situeraient à 245.000 tonnes, contre 288.000 tonnes fin 2008-2009.
La collecte de tournesol en France, pour la campagne en cours, serait voisine de 1,6 Mt, « volume inégalé depuis 2000 ». Les stocks en fin de campagne sont prévus à 195.000 tonnes contre 206.000 tonnes fin 2008-2009.
Les récoltes sud-américaines de soja s’annoncent de nouveau abondantes après la sécheresse qui a frappé le Brésil et l’Argentine l’an dernier (127 Mt prévues en 2010 contre 97 Mt en 2009). « Dans le même temps, la demande chinoise se stabilise. Les prix des oléagineux reviennent donc à des niveaux plus habituels », explique FranceAgriMer.