La Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV), Inf'OGM et France Nature Environnement (FNE) demandent, dans un communiqué du 5 juillet 2010, aux Etats membres de l'UE d'interpeller la Commission européenne pour qu'elle apporte enfin une réponse claire quant à sa capacité à certifier la non-toxicité des OGM évalués.
Ces organisations réclament aussi de reconsidérer les autorisations précédemment accordées et celles en cours, à commencer par la demande de renouvellement d'autorisation du Mon 810.
Les organisations environnementales rappellent que les autorisations reposent sur des avis favorables émis par le comité OGM de l'Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) selon une procédure d'évaluation fondée pour l'essentiel sur les dossiers présentés par les entreprises de biotechnologies.
Or, dans le cadre de la réévaluation décennale du maïs Mon 810 de Monsanto, le comité scientifique du HCB a estimé que les tests présentés par le pétitionnaire et analysés par l'AESA sont insuffisants pour conclure à l'innocuité de ce maïs. « Ce sont les analyses statistiques censées permettre d'écarter un risque toxique qui s'avèrent inadaptées », précisent les organisations.
Sollicitée sur ce point à deux reprises, indiquent-t-elles, l'AESA n'a jamais répondu de manière précise aux questions posées par le ministre Jean-Louis Borloo et l'eurodéputée Monica Frassoni, sur sa capacité à certifier l'absence de toxicité du Mon 810.