L’AGPV, la FNSEA et les JA ont interpellé le ministre Bruno Le Maire et menacent de ne plus siéger au conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer, si « le ministère n’apporte pas les garanties que les 226 millions d’euros consacrés à la mise en œuvre des mesures relatives à l'OCM pour 2009-2010 soient intégralement consommés au 15 octobre 2010 », selon une information des Vignerons indépendants de France (Vif).
A l’occasion du conseil spécialisé de la filière des vins de FranceAgriMer, qui s’est tenue le 17 février 2010, les professionnels ont pris connaissance de la consommation des crédits communautaires du programme national au 15 février 2010, ainsi que du prévisionnel de consommation jusqu’en 2013, rapportent les Vif.
« Alors que les prévisions de dépenses jusqu’en 2013 ont pu être présentées aux professionnels, la production, les JA et la FNSEA regrettent vivement l’absence de ces mêmes prévisions à la date du 15 octobre 2010 », ont souligné les trois organisations professionnelles dans leur courrier au ministre. « Or, il serait parfaitement inacceptable que cette année voit de nouveau un reliquat de crédits communautaires repartir à Bruxelles alors que dans le même temps on nous annonce que de nouvelles orientations doivent être prises, les engagements sur la mesure investissements dépassant la maquette », ont-elles martelé.
Dans une autre lettre « ouverte » à l'attention du ministre de l'Agriculture lundi, la CCVF (caves coopératives) – qui fait partie de l'AGPV – a demandé que les « mesures structurantes financées dans le cadre des enveloppes nationales de l’OCM (soient) gérées avec souplesse et plus de rapidité ».
Selon la CCVF, « les difficultés rencontrées dans la consommation des crédits sont liées en partie au manque de moyens humains de FranceAgriMer et à l’insuffisance des mécanismes du type "avances". Il faut tout mettre en œuvre pour améliorer la gestion de ces enveloppes », ont-ils insisté.
Enfin, la CCVF souhaite que l'Etat « dégage des orientations budgétaires permettant prioritairement la restructuration et le renforcement des entreprises » viticoles « dans la mesure où les projets d’investissement dépassent la maquette budgétaire initiale ».
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