Les produits alimentaires d'entrée de gamme, y compris les premiers prix ou ceux vendus en hard-discount, ne sont pas moins bons sur le plan nutritionnel (teneur en gras, en sucre) que ceux vendus par les marques, selon un avis du Conseil national de l'alimentation (CNA) publié mardi.
« Affirmer que les produits moins chers sont forcément de moindre qualité nutritionnelle n'est pas fondé », reconnaissent les industriels de l'agroalimentaire et la grande distribution réunis dans cette instance consultative indépendante.
Dans un avis adopté mardi, le CNA s'est engagé à faire savoir aux consommateurs que, « sauf exception » et contrairement à une idée répandue, les produits alimentaires les moins chers ne sont pas plus gras ou plus sucrés que les autres.
La mission du groupe de travail du CNA, qui a repris et compilé huit études menées par des associations de consommateurs ou des organismes de recherche, ne portait que sur la teneur en protéines, glucides et lipides mais pas sur la qualité des nutriments ou des matières premières utilisées.
Par exemple, le CNA ne fait pas la différence entre des lipides provenant d'huile de palme ou d'huile de colza. Mais il recommande que de telles études soient menées.
Le conseil national regrette que les médias « expliquent une obésité plus répandue dans les populations défavorisées par une trop forte densité énergétique des aliments de premier prix comparativement à celles des aliments de marque ».
Si les enfants pauvres sont plus sujets à l'obésité, ce n'est pas parce qu'ils mangent des chips de premier prix au lieu de chips de marque mais parce qu'ils consomment des chips au goûter plutôt qu'un yaourt nature, écrit notamment le CNA.
Le conseil national estime en outre possible de respecter les recommandations nutritionnelles à partir de 3,50 euros par jour et par personne « en sélectionnant les aliments (frais ou industriels, NDLR) dans la partie basse de la fourchette des prix ».