« La forêt est entrée dans le système néo-zélandais d'échanges de crédits carbone depuis le 1er janvier 2008, et le secteur agricole va à son tour y être progressivement intégré », a expliqué le premier secrétaire à l'ambassade de Nouvelle-Zélande à Paris, Hayden Montgomery, lundi lors d'un colloque.
Dès 2012, les acteurs du secteur agricole devront rendre compte de leurs émissions (rapportées à la tonne de produit). A partir de 2015, ils seront tenus de les compenser.
En réalité, seuls les transformateurs de viande et de lait, les producteurs d'œufs, les fabricants et importateurs d'engrais et les exportateurs d'animaux vivants sont concernés par le dispositif. Mais Hayden Montgomery espère descendre à l'échelle des exploitations agricoles, ce qui permettrait de toucher non pas 50 participants, mais des milliers.
L'agriculture représente 48 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. Deux gaz à effet de serre d'origine agricole sont concernés par le dispositif : le méthane et l'oxyde nitrique. En effet, l'électricité et le carburant sont déjà comptabilisées dans les émissions du secteur de l'énergie, entrée dans le dispositif le 1er juillet 2010.
Les agriculteurs sont concernés à la marge, comme l'ensemble de la population, car le prix du fuel devrait augmenter de 3 cents par litre de fuel, et celui de l'électricité se renchérir de 5 %.
Les agriculteurs et propriétaires de terrains ont néanmoins une carte à jouer, car ils peuvent gagner des crédits carbone en plantant des arbres. Pour pouvoir être intégrée au dispositif, une forêt doit couvrir plus d'un hectare, être plantée après le 31 décembre 1989 et comporter des espèces pouvant atteindre plus de 5 mètres de hauteur à maturité.