Quand deux associés du Gaec de la Pouillerie partent à la retraite en 2013, Emilien et Célestin Rose rachètent leurs parts pour s'installer avec leur père et leur oncle qui en sont déjà membres. Dans leur projet de développement, ils planifient de regrouper les deux corps de ferme en un seul, via la construction d'un nouveau bâtiment d'élevage pour les vaches laitières qui étaient jusque-là excentrées à 4 km des autres installations implantées à Houplin-Ancoisne (Nord).
Le siège d'exploitation se trouve sur les champs captants
Un problème majeur se pose pour cette modernisation de l'exploitation : les deux corps de ferme sont situés en partie sur les champs captants de la métropole lilloise. Face à cet obstacle, les Rose se font accompagner par un cabinet d'architectes et voient le permis de construire accepté par la communauté urbaine et la mairie. Ce dernier est affiché pendant les deux mois réglementaires devant l'exploitation sans qu'aucune plainte ne soit soumise aux exploitants.
C'est à partir de la fin de 2014, alors que les travaux avancent, que les choses se compliquent. Emilien Rose explique : « J'ai découvert dans ma boîte aux lettres un tract invitant à une réunion publique d'un collectif voulant empêcher la construction du bâtiment. Ils comparaient notre exploitation à la ferme des 1.000 vaches » (Voir le témoignage d'Emilien Rose en VIDEO). Pour désamorcer la situation, les exploitants se rendent à la réunion, accompagnés d'une représentante de la communauté urbaine spécialiste des champs captants. Ils s'expriment également dans les médias que les opposants ont largement investis.
Finir les bâtiments avant le jugement pour gagner le référé
Rien n'y fait. Ils sont convoqués en référé le 16 avril au tribunal administratif par une riveraine et Nord Ecologie Conseil, une association écologiste de Lille. Ces derniers sont soutenus dans cette démarche par Nouvelle Ecologie, proche du Front National. Le jeune installé témoigne : « On avait dix jours pour se préparer, notre avocat nous a conseillé d'avancer au maximum les travaux pour que le référé soit annulé. » C'est ce qu'ils font et gagnent au tribunal, le juge ayant constaté que l'aspect extérieur des bâtiments était terminé à 97 %.
Pour l'associé du Gaec, « ces deux heures d'audience ont été très éprouvantes. On aurait pu tout perdre puisqu'on avait déjà vendu le deuxième corps de ferme ». Le jugement terminé, il n'est pas rassuré pour autant. « Le collectif de riverains et les associations écologiques nous font peur, ils pourraient bloquer l'arrivée des vaches qui doit se faire dans les semaines à venir », explique-t-il. De plus, les exploitants de la Pouillerie attendent un jugement sur le fond de leur activité qui se fera dans deux ans.
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samedi 23 mai 2015 - 10h45
* Un nouvel exemple de la dictature des soi-disant écologistes qui veulent bloquer toutes les initiatives d'agrandissement ou de modernisation des exploitations en France, mais qui ne se gênent pas d'acheter du lait en grandes surfaces produit en Allemagne dans les grandes fermes qu'ils veulent interdire en France. Et l'état lui même ne défend pas les agriculteurs (Cf le barrage de Sivens), tout en leur demandant d'être plus compétitifs, en prenant parfois pour exemple l'Allemagne ! Cherchez l'erreur !