A la suite des cinq premiers bassins, le préfet coordonnateur du bassin Rhin-Meuse a dévoilé vendredi sa nouvelle carte de zones vulnérables. Elle n'échappe pas à la tendance générale, avec une « hausse de la surface classée de 17 % par rapport au classement de 2007 », regrette Antoine Henrion, président de la chambre d'agriculture de la Moselle. Le dernier classement en vigueur date en effet de 2007, l'arrêté de délimitation de 2012 ayant été annulé par le tribunal administratif suite au recours déposé par la profession.
« Même si la copie a été revue depuis le premier projet présenté en juillet 2014, ce n'est pas satisfaisant », insiste Antoine Henrion. D'autant que l'essentiel de l'extension proposée se base sur le critère des 18 mg/l dans les eaux superficielles, au nom d'un risque d'eutrophisation difficile à justifier auprès des agriculteurs de la région.
Comme dans les autres bassins, la publication de l'arrêté laisse deux mois à la profession pour faire valoir ses observations. Plutôt que de redéposer un recours, les chambres d'agriculture et syndicats espèrent réussir à faire déclasser plusieurs communes sur la base de leurs bons résultats de qualité de l'eau. « Le préfet s'est montré assez ouvert là-dessus et ne s'interdit pas de réviser le classement, chiffres à l'appui », souligne Antoine Henrion, en insistant sur le besoin de cohérence : « Lorsque les résultats évoluent bien, il faut que l'aspect réglementaire évolue aussi. Même s'il reste des efforts à faire, on a besoin de ne pas se sentir condamné à vie... »