Produire « plus et mieux » : à l'Exposition universelle de Milan 2015, la France présentera ses solutions dans un pavillon de bois futuriste dévoilé mardi, qui accueillera visiteurs et entreprises.
L'exposition, qui aura lieu du 1er mai au 31 octobre 2015, sera pour la première fois consacrée à la sécurité alimentaire. La France tentera de montrer que, « face à ce problème sérieux, il y a des solutions », notamment l'agroécologie, a déclaré à l'AFP Alain Berger, commissaire général du Pavillon France.
Le pavillon de 2.000 m² et 12 mètres de hauteur a été conçu comme une immense halle de marché, toute en courbes de bois recouvertes de céréales, de fruits et légumes poussant à la verticale, pour montrer la diversité des paysages et de la production agricole française.
Il devrait attirer un millier de visiteurs internationaux par heure pendant six mois. Pour leur expliquer les problématiques de l'alimentation mondiale, une scénographie composée essentiellement de films et d'images.
La France présentera ainsi ses solutions pour garantir la sécurité alimentaire, dans les domaines économique et scientifique, du développement durable, de l'aide au développement et de la qualité. Des exemples de « projets concrets » d'entreprises françaises seront montrés au public, notamment « dans l'univers des semences, hors OGM, avec un potentiel de recherche qui permet d'améliorer la productivité », explique M. Berger. L'un des objectifs sera de faire voir comment « combiner écologie et économie », en « optimisant l'usage du soleil, de l'eau », souligne le commissaire.
Pour promouvoir la gastronomie française, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, démonstrations culinaires et dégustations auront lieu au rez-de-chaussée du bâtiment, qui accueillera aussi sur son toit un restaurant de 250 couverts.
Au premier étage, un espace accueillera entreprises et délégations officielles. « On a bien l'intention de faire aussi de l'économique et du commercial [...], de renforcer les exportations et la présence française à l'étranger », affirme M. Berger, « même si le problème de fond sur l'alimentation est multilatéral ». La Chine a déjà demandé un partenariat avec le pavillon français et d'autres jumelages auront lieu.
La France disposera aussi d'un espace dans le centre de Milan, entièrement réservé aux entreprises. Pour M. Berger, les 20 millions d'euros de deniers publics qu'aura coûtés le pavillon « ne sont pas un investissement considérable si l'on regarde la puissance du secteur agroalimentaire en France ». Le bâtiment, conçu par l'agence X-Tu, sera fabriqué en bois du Jura par une entreprise du Doubs, avec un objectif de basse consommation d'énergie. Il sera réutilisé après l'événement ; « on ne le jettera pas », promet M. Berger.
L'exposition universelle de Milan devrait pendant ces six mois accueillir 20 millions de visiteurs espèrent les organisateurs.