Le géant américain du négoce agricole Cargill a acquis 5 % du premier producteur agricole ukrainien, Ukrlandfarming (ULF), comptant accroître les exportations vers la Chine de céréales de cette ex-République soviétique aux « terres noires » très fertiles.
L'acquisition a eu lieu à la fin de 2013, a indiqué ULF dans un communiqué du 13 janvier 2013. Les termes de l'opération restent confidentiels mais elle représente, selon le Financial Times, 200 millions de dollars, ce qui valorise l'entreprise à quatre milliards de dollars.
ULF, avec un chiffre d'affaires de 1,9 milliard de dollars en 2012, gère 532.000 hectares de cultures de céréales et des capacités de stockage de 1,6 million de tonnes.
Cet investissement constitue « une étape importante dans le développement du potentiel en termes d'investissements et d'exportations non seulement d'ULF, mais de l'Ukraine toute entière », a souligné le président du conseil d'administration d'ULF, Oleg Bakhmatiouk, cité dans le communiqué.
Les deux groupes « réfléchissent également au développement d'autres projets, notamment en matière de logistique et de coopération internationale », a précisé le groupe ukrainien. Cette coopération doit notamment prendre la forme d'un « soutien mutuel » en vue d'exporter vers les pays asiatiques, « y compris la Chine », est-il ajouté.
La production agricole de l'Ukraine aux fertiles « terres noires », qui en ont longtemps fait le grenier à blé de l'Europe, est de plus en plus convoitée au-delà du seul Vieux Continent, notamment en Asie.
Le pays a enregistré en 2013 une récolte de céréales record de 63 millions de tonnes (Mt) et espère en exporter 32 Mt durant la campagne de 2013-14, surtout en maïs, du jamais vu et une aubaine pour l'ex-République soviétique en récession et en pleine crise politique.
Avec de tels chiffres, l'Ukraine s'impose comme un fournisseur pour les marchés internationaux et dépasse la Russie, considérée traditionnellement comme le troisième exportateur de la planète. Les agriculteurs russes produisent plus mais ne prévoient d'exporter cette année qu'autour de 20 Mt de céréales.
De son côté, la Chine, confrontée à une urbanisation croissante, cherche à garantir ses approvisionnements alimentaires et multiplie les investissements dans les cultures à l'étranger, notamment en Amérique du Sud pour le soja.
En octobre, le gouvernement ukrainien avait révélé négocier l'octroi d'une aide de trois milliards de dollars par la Chine pour remettre à niveau son système d'irrigation.
lucides...
lundi 13 janvier 2014 - 23h25
ceux qui ont eu faim connaissent la valeur des produits agricoles ... la chine aide l'Ukraine pour mieux irriguer !!! à comparer avec les politiques françaises ( dé sirrigation ..dé-croissance.? ..)