C'est à Saint Laurent de Chamousset, dans le Rhône, que la Fédération française des marchés de bétail vif (FMBV) s'est réunie le 13 avril 2015 pour son congrès annuel. Gérard Larcher, le président du Sénat, a ouvert les débats des tables rondes, portant tour à tour sur le rôle des collectivités territoriales dans les marchés de gré à gré, puis sur les perspectives qu'ouvre aux marchés le développement des débouchés à l'exportation.
Gérard Larcher appelle notamment à réfléchir aux bouleversements induits par la loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République), adoptée le 10 mars 2015, en première lecture à l'Assemblée nationale. Les compétences économiques essentielles sont transférées des départements aux Régions.
Le dossier brûlant de l'exportation
« D'ici quelques semaines, vous allez changer d'interlocuteur », a-t-il rappelé. Ce qui inquiète Gérard Larcher, c'est que la France ne comptera plus que 13 Régions, qui de par leur éloignement, sont moins proches des réalités du terrain, et donc de la vie des marchés de bétail vif.
L'autre dossier brûlant pointé par le président du Sénat, c'est l'exportation. « Quelle est notre compétitivité ? s'interroge-t-il. Nous devons maîtriser la normalisation qui pourrait entraver l'envoi de bétail vif. » Car si Gérard Larcher soutient que l'agriculture a besoin de normes, il admet aussi que des limites ont été franchies.
« Souvent ces excès sont renvoyés sur le dos de Bruxelles. Or la suradmnistration agricole est d'abord un problème français avant d'être un problème européen ! », lance-t-il. Le président du Sénat encourage les marchés à travailler sur des projets de simplification administrative qui améliorerait la compétitivité du bétail français. Il leur demande de soumettre leurs idées avant le 20 mai, afin que le Sénat se penche dessus et les soumette au commissaire européen à l'Agriculture.