L'eurodéputée Eva Joly et le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, ont appelé lundi à lutter contre la spéculation financière sur les marchés agricoles afin d'éviter une nouvelle crise alimentaire.
« Nous n'arrivons pas à réguler la spéculation sur les matières premières, notamment agricoles », a déploré Mme Joly (Europe Ecologie) lors d'une conférence de presse à Paris. « Nous n'avons pas compris la dernière crise, nous sommes en train de construire la même. »
« Pourtant, c'est à portée de main, nous pouvons réguler la spéculation si nous le voulons. Il faut une volonté politique », a poursuivi la présidente de la commission du développement du Parlement européen, en regrettant que cette volonté politique soit difficile à réaliser à 27.
Le rapporteur de l'ONU a pour sa part souligné que la flambée des prix alimentaires en 2007-2008, qui a « brutalement plongé 150 millions de personnes supplémentaires dans la malnutrition » dans le monde, avait été « largement alimentée par la spéculation des grands groupes d'investissements – hedge funds, fonds de pension et banques d'investissement – opérant dans un cadre financier totalement dérégulé ».
« Or, deux ans après ce drame planétaire, rien ou presque n'a changé », a-t-il regretté. « On constate une réelle résistance à réglementer les marchés à terme, les produits dérivés et les fonds indiciels. Dans ces conditions, nous courons droit vers une nouvelle crise alimentaire », a-t-il prévenu.
Appelant à une « action concertée à tous les niveaux (...) pour éviter un retour au chaos de 2008 », Olivier De Schutter a estimé que la réunion de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prévue vendredi « permettra de savoir si nous sommes sérieux ou non face aux risques encourus ».
Selon la FAO, la faim dans le monde a reculé pour la première fois depuis quinze ans, mais demeure à un niveau « inacceptable » avec 925 millions de personnes sous-alimentées.
JOLY, mirage!!
lundi 20 septembre 2010 - 21h54
Mme JOLY, nantie parmi d'autres, a-t-elle réalisé que le cours des céréales n'est pas le prix touché par les producteurs. (loin s'en faut !!) et ce cours, n'est pas plus élevé que celui de 1992. Son salaire est il le même? Non, assurément., son salire est beaucoup plus eleve qu'a cette date. Avant de regarder à l'autre bout du monde, regardons devant notre porte.