Le président du groupement coopératif Système U, Serge Papin, a proposé jeudi une discussion entre distributeurs et producteurs de céréales autour d'une « régulation » des prix, alors que les cours mondiaux des matières premières agricoles se sont envolés ces dernières semaines.
« On est sur un prix (des matières premières agricoles) qui est déconnecté du prix de revient, puisqu'il s'agit d'un prix international, qui est basé sur une pénurie aux Etats-Unis et sur de la spéculation », a souligné M. Papin sur BFM TV.
« Nous (en France), nous n'avons pas ces inconvénients, on n'a pas eu d'inconvénient climatique, on a fait une bonne récolte. Est-ce qu'on ne devrait pas, en France, mettre tout le monde autour de la table ? (...) Est-ce qu'on ne pourrait pas amener un peu de régulation ? », a-t-il ajouté.
M. Papin a proposé que « les filières agricoles, les producteurs céréaliers et la distribution » se retrouvent, « sous l'égide du ministère de l'Agriculture et de la Consommation ».
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'envolée des cours des matières premières agricoles sur les marchés internationaux s'est répercutée en juillet sur les prix alimentaires mondiaux, qui ont grimpé de 6 %.
Côté distributeurs, on estime qu'il est trop tôt pour parler de répercussions en France. A l'inverse, l'industrie agroalimentaire juge la hausse « inéluctable ».
C'est au cours des négociations annuelles entre fournisseurs et grande distribution, qui doivent débuter en octobre, que se décidera une éventuelle répercussion des hausses du prix des matières premières.
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lundi 20 août 2012 - 10h39
Scandaleux. on se croirait en ex URSS. Si on régule la hausse, il faudra aussi réguler la baisse quand elle viendra (ce qui pourrait très bien arriver très prochainement si on annonce par exemple l'an prochain de bonnes récoltes en Russie , USA et Europe). D'autre part, si on prend le tableau d'érosion monétaire, le prix du blé est encore inférieur à celui de 1990 (140 Francs le quintal = 215 eurosTonne x coef 1,35 = 290€/tonne). Avec les DPU on rattrappe juste le retard.Les charges par contre, on bien suivi l'inflation. Si on veut une agriculture forte, elle doit être rentable, n'en déplaise à M. Sapin.