Malgré une décision de justice enjoignant la Confédération paysanne à quitter la Maison du lait vendredi, les militants occupent toujours les locaux de l'interprofession laitière (Cniel).
Les forces de l'ordre qui étaient attendues vendredi soir ne se sont pas montrées après le constat d'huissier.
Lundi, le syndicat campait sur ses positions. « La FNPL (ndlr, association spécialisée de la FNSEA) ne nous berce d'aucune illusion, souligne Philippe Collin. Elle n'a aucune intention de nous proposer de siéger au Cniel, même en tant que membre observateur ».
Le ministre de l'Agriculture devrait mettre en place un cycle de réunion avec tous les syndicats représentatifs autour de la table. « Nous y serons », assure le porte-parole de la Confédération paysanne. Mais cela ne règle pas le problème du pluralisme syndical au sein des interprofessions. « Alors nous restons. »
Le syndicat se sent d'autant plus conforté dans son combat que les deux autres membres du Cniel, la Fnil (industriels privés) et la FNCL (coopératives) n'ont jusqu'ici pas soutenu ouvertement la FNPL.
Autre signe : un premier soutien venant d'un élu de l'UMP depuis leur occupation de la Maison du lait, il y a bientôt quatre semaines. « A l'évidence, le rôle des interprofessions est essentiel dans le domaine de la contractualisation et il me paraît légitime que toutes les catégories d'agriculteurs puissent s'exprimer dans ce débat », souligne Jean-Pierre Nicolas, député de l'Eure, dans une lettre adressée à la Confédération paysanne.
La Confédération paysanne a envoyé ce soir une lettre ouverte à Bruno Le Maire l'exhortant à prendre position, en ne signant pas les arrêtés d'extension des interprofessions.