L'Etat et RTE vont visiter des exploitations d'éleveurs de la Manche qui accusent une ligne à très haute tension (THT) de rendre leurs vaches malades, a indiqué jeudi la préfecture.
« L'objectif de ces visites, effectuées à partir du 21 août 2012, est d'observer, à l'occasion de l'arrêt d'une partie de la ligne THT existante, l'état du troupeau de chaque exploitant et de mesurer les courants électriques au sein des bâtiments d'élevage », a expliqué la préfecture dans communiqué.
Le courant est exceptionnellement coupé sur ces lignes électriques dans le cadre de travaux effectués pour construire la nouvelle ligne THT Cotentin-Maine qui doit acheminer l'électricité du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), a précisé RTE.
Le directeur de la protection des populations, Bernard Form, qui sera accompagné de représentants de RTE, la filiale d'EDF qui gère le réseau électrique, se rendra dans cinq exploitations au total, a précisé un porte-parole de la préfecture, sans préciser d'échéance.
Cette décision fait suite à une demande d'agriculteurs, relayée par la FNSEA, qui ont été reçus la semaine dernière par le préfet. « Chez nous, le courant est arrêté depuis le 3 août. Et les vaches vont mieux. D'autres exploitants, qui ont été reçus en même temps que nous et qui avaient plus de problèmes que nous encore, ont constaté une amélioration phénoménale », a déclaré un des éleveurs concernés, Dominique Vauprès.
En juin, le juge des référés du tribunal de Coutances avait rejeté la demande de dédommagements de M. Vauprès qui réclamait plus de 700.000 euros à RTE pour déplacer son exploitation. Et un juge de Caen a ordonné deux expertises dans un cas similaire dans le Calvados.
Leur avocat, Me Gervais Marie-Doutressoulle, dit travailler sur quatre cas similaires au total, dont trois dans la Manche.