Intervenant lors du colloque « Femmes, agriculture et développement durable » jeudi à La Sorbonne, quatre agricultrices ont témoigné avec passion de leur métier. Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, Jocelyne Picard et Chantal Dufourd des GFDA (*) de l'Allier, et Evelyne Guilhem, membre du bureau de la FNCuma.
Peu d'interventions ont porté sur le statut car il semble qu'aujourd'hui, la palette disponible couvre les attentes des femmes qui s'engagent dans le métier d'agricultrice. Celles qui n'étaient pas originaires du milieu agricole ont raconté comment elles se sont formées et ont volontiers témoigné sur la conduite des tracteurs ou sur le développement durable. Elles ont aussi souligné que les engagements sur leur territoire, hors agriculture, sont indispensables à la fois pour s'ouvrir, mais aussi pour faire connaître et accepter l'agriculture.
Contribution des agricultrices au renouvellement des métiers agricoles
Leurs témoignages ont détaillé les caractéristiques déjà mises en avant dans l'étude sur la contribution des agricultrices au renouvellement des métiers agricoles : les femmes mêlent projet de vie et projet professionnel, ont une capacité forte à se remettre en cause, à gérer aussi la flexibilité de leur emploi du temps, faisant d'un frein – la parcellisation de leurs tâches – un atout. Elles recherchent également davantage de sécurité sur leurs exploitations. Enfin, elles sont sensibles au développement durable et au bien-être animal.
Il reste les points noirs qui pourraient être levés : « Souvent les femmes ont peur de ne pas y arriver », a souligné Christiane Lambert. « J'ai tout de suite adhéré au groupe féminin local », ont expliqué Jocelyne Picard et Chantal Dufourd. Seul problème : ces groupes qui permettent aux femmes de mieux vivre, ne bénéficient plus des conseillères de la MSA. Autre volonté des femmes : travailler toujours plus sur les relations humaines au sein des groupes.
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(*) GFDA : groupement féminin de développement agricole.
Nos méres étaient déjà agricultrices...
jeudi 04 juin 2015 - 19h12
pas besoin de blablas, nos mères et grand mères étaient déjà "a la barre dans les exploitations agricoles"...elles ont fait tourner les fermes durant 14-18 et 40-45 par les travaux des champs, la traite des vaches, la fabrication des fromages,du beurre etc... Les femmes d’aujourd’hui n'apportent rien de plus alors ne tombons pas dans les bavardages inutiles...il y a vraiment des gens qui n'ont plus rien à faire ???