Le décryptage du génome d'une légumineuse modèle, Medicago truncatula (Mt), par un consortium international auquel a participé l'Inra, devrait faciliter « grandement » l'amélioration génétique de ses cousines cultivées, telles le pois, la féverole, la lentille, la luzerne ou encore le trèfle.
Des chercheurs de l’Inra en collaboration avec des équipes du Génoscope (CEA) et du CNRS au sein d'un consortium international associant des équipes européennes et américaines ont décrypté le génome de Medicago truncatula, ou luzerne tronquée. Ces résultats ont été publiés le 16 novembre 2011 dans la revue Nature.
La connaissance du génome de Mt permet d’accéder facilement à la localisation de gènes d’intérêts chez les légumineuses cultivées, plantes appréciées pour leur utilisation en rotation des cultures. Elles sont source d'un apport en protéines végétales pour l'alimentation animale et humaine, et ne nécessitent pas d'apport azoté grâce à leur capacité à fixer l'azote atmosphérique, ce qui les dote d'un « grand intérêt pour une agriculture durable et plus respectueuse de l’environnement », se réjouit l'Inra dans un communiqué.
« L'amélioration génétique des légumineuses est indispensable pour permettre leur introduction plus fréquente dans les rotations de cultures pour développer des systèmes durables et moins consommateurs d'intrants », donc plus économiques, explicite l'Inra.