La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) n'en démord pas : l'enveloppe d'aides couplées prévue dans le cadre de la réforme de la Pac doit permettre la mise en place d'une prime à la vache laitière. Thierry Roquefeuil, son président, l'a réaffirmé le 16 juillet 2013 lors d'une conférence de presse organisée au lendemain de sa rencontre avec le ministre de l'Agriculture.
« Les faits vont à l'encontre de ce que dit le ministre, estime Thierry Roquefeuil. Or, la filière a besoin de signes forts. Quel est l'intérêt de travailler matin et soir tous les jours si les aides sont les mêmes en céréales et en lait ? Certains éleveurs ont déjà répondu : ils arrêtent le lait. »
Pour la FNPL, un tel raisonnement risque de perdurer alors que la filière laitière a la capacité de retrouver à travers les prix et les aides les moyens de produire. « Pour éviter l'hémorragie, il faut que les pouvoirs publics nous entendent. »
La FNPL insiste sur le fait que « la première économie du gouvernement se fait sur le dos de l'élevage ». Elle dénonce la réaffectation au budget européen d'une enveloppe de 165 millions d'euros, jusqu'alors payée par la France à ses producteurs de lait. « Il y a un problème d'engagement du ministère, ajoute Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale de la FNPL. Il annonce sa volonté d'aider l'élevage et l'emploi, mais il commence par enlever 165 millions à la filière. En termes de signe général, nous n'avions pas besoin de ça. »
Selon la FNPL, quel que soit le scénario, la nouvelle Pac amputerait de 15 à 18 % les aides aux éleveurs laitiers par rapport à la situation actuelle, sur l'ensemble du premier pilier. Certaines exploitations pourraient alors voir leur revenu divisé par deux. « On compte en moyenne 2,4 UTH par exploitation, avec un revenu moyen de 24.000 €, calcule André Bonnard, trésorier. S'il a 12.000 € de moins, c'est une UTH qui s'en va. »
A ceux qui pensent que les éleveurs retrouveront d'autres financements dans le deuxième pilier, notamment grâce aux MAE (mesures agroenvironnementales), la FNPL rappelle que celles-ci ne représentent qu'une petite part du budget, et dépend surtout du cofinancement, soumis à des cahiers des charges gérés par les régions. « Dans certaines régions, un système maïs ne sera sûrement pas éligible, » suppose André Bonnard. La FNPL espère toutefois que les dépenses de modernisation trouveront une bonne place au sein du second pilier.
Visionnez l'interview de Thierry Roquefeuil
toujours la mendicité !!!
mercredi 17 juillet 2013 - 01h08
Vous ne savez que demander des aides , des primes , des subventions , etc ect ! demandez plutôt des prix rémunérateurs qui puissent faire vivre les paysans de leur travail au lieu que nous soyons d'éternels assistés , nous aurions au moins un peu d'honneur et de fierté à être AGRICULTEURS !!!!!! M. ROQUEFEUIL , un peu de dignité ne vous ferait pas de mal !!!