Mardi midi, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) est allée à l'Assemblée nationale présenter leurs attentes aux députés pour préserver la compétitivité de leurs entreprises et affronter la période charnière qu'est la sortie des quotas laitiers. Les coopératives ont identifié quatre dossiers pour lesquels ils attendent le soutien des élus : la volatilité sur les marchés, la guerre des prix, l'étiquetage nutritionnel et la collecte en zone de montagne.
Concernant la volatilité des marchés, « c'est au niveau communautaire qu'il faut agir, juge Dominique Chargé, le président de la FNCL. Nous demandons le relèvement du seuil d'intervention pour que cet outil serve davantage à la prévention qu'à la gestion de crise. Nous soutenons également la création de nouveaux outils, un système assuranciel qui préserverait les marges des éleveurs en temps de crise. Nous vous demandons d'agir en ce sens. »
Les coopératives laitières attendent également des députés qu'ils veillent au grain par rapport à la guerre des prix que se livrent les enseignes de la grande distribution. Elles demandent l'application de la loi de modernisation de l'économie (LME) et de la loi Hamon sur la consommation, avec à la clé les sanctions prévues en cas d'infraction. La FNCL attend aussi des parlementaires qu'ils vérifient l'efficacité de la loi Hamon par rapport aux relations commerciales.
Troisième dossier qui retient l'attention des coopératives laitières : l'étiquetage nutritionnel. « Nous ne voulons pas qu'il soit simpliste et induise le consommateur en erreur, prévient Dominique Chargé. Il ne faut pas que nos produits soient stigmatisés, notamment les produits sous appellation. Qu'on dise d'eux qu'ils sont trop gras, ou trop salés. Ce sont des leviers de croissance et de compétitivité pour nos territoires et nos régions. »
Enfin, la collecte en zone de montagne ou à faible densité « a un coût technique plus élevé de 14 €/1.000 l, calcule Damien Lacombe, le président de Sodiaal Union. Il y a un enjeu fort à aider les entreprises à faire face à ce surcoût. Deux formules sont possibles : une aide à la collecte versée aux entreprises, ou une aide à l'acheminement versée aux producteurs puis prélevée par les entreprises. Il faut soutenir les entreprises qui font le choix de collecter du lait en montagne. »