Depuis l'an dernier, la balance commerciale en lait de consommation est déficitaire, à -19.000 tonnes en 2010 (contre +53.000 t en 2009), a constaté Michel Roche, directeur du Syndicat du lait de consommation (Syndilait) lors de l'assemblée générale de la structure, le 1er juin 2011 à Paris.
Cette situation est due à un recul des exportations (passées de 314.000 à 256.000 t), mais surtout à une nouvelle hausse des importations (passées de 261.000 à 275.000 t). Ces dernières proviennent de l'Allemagne à 75 % et de la Belgique pour le quart restant. La tendance se confirme sur 2011, avec 164 millions de litres (Ml) achetés outre-Rhin pour la période janvier-avril 2011.
Les achats des ménages poursuivent une lente érosion comme dans toute l'Europe, à l'exception notable du Royaume-Uni. Tout n'est pas noir cependant. Si le lait UHT « standard » recule de 1,6 % en 2010 par rapport à 2009, les laits spécifiques (biologique, vitaminé ou délactosé principalement) poursuivent leur progression (+8,8 %) malgré un prix plus élevé que le lait UHT de base. Ce qui laisse espérer une marge de progression des ventes. Ces laits spécifiques représentent désormais 13 % des achats des ménages.
« Depuis le passage à l'euro, le prix d'une brique de lait de premier prix n'a pas évolué, a souligné Jean-Claude Pavé, représentant de l'enseigne Carrefour lors de la table ronde de la journée. Un litre sur trois est désormais vendu à un prix inférieur à 0,60 €/l, contre un sur quatre il y a trois ans. » Ce statu quo a alimenté le débat sur le « juste prix » du lait qui a suivi.